Préprogramme / Ateliers

Nous vous proposons lors du 27e colloque de La revue L’Autre, de nous arrêter sur les traversées, les traversées des pays, des mondes visibles et invisibles, des générations, les traversées intérieures, intimes.
Dans ce processus, nous passerons de l’universel au singulier, du réel à l’imaginaire, du traumatique au créatif. Ces traversées vont faire trace dans nos moments de vie, vont petit à petit prendre place dans l’histoire personnelle des bébés, des adolescents, des parents, des anciens, de manière insaisissable ou concrète. L’espace d’entre deux que recouvrent les traversées nous permet de passer d’un état à un autre, d’explorer les mondes. Dans ces moments en suspens, les moments de passage d’un âge à l’autre, d’une langue à l’autre, du jour à la nuit, les berceuses, les mythes et les légendes, les rêves, la transe, les créations, toutes ces choses qui possèdent une fonction initiatique, vont nous accompagner. Lors des traversées, d’une rive à l’autre, nous prenons appui sur nos rencontres, en partageant chacun un peu de soi.
Nous faisons de nos différences des chemins qui nous relient, nous construisons ensemble des repères métissés. Nous puisons dans notre être pour accueillir humainement les traumatismes, les douleurs, les drames. Nous partageons nos rêves et construisons ensemble des objets qui nous protègent.
Ces voies multiples sont autant de guides, de repères à partager, à créer et à raconter.
L’association Parentel vous invite à traverser la mer d’Iroise pour l’île d’Ouessant à l’occasion de cette 27e édition.

Ateliers

Atelier 1 / Du monde visible à l’invisible
Les individus côtoient au quotidien le monde invisible. Ce monde peuplé d’être, d’esprits et d’ancêtres, frôle, rencontre, heurte le monde visible.
Certaines personnes seront touchées, vont être attaquées, aussi protégées …

Comment accéder au monde invisible pour remettre de l’ordre, pour réparer, pour soigner, pour interroger ?
Comment la culture pense ces chemins ? Quelles en sont les pratiques ? Comment la culture a balisé ses chemins pour parer au risque de transgression ?
Comment prendre en compte l’invisible dans notre approche clinique ? dans nos systèmes de soins et notre compréhension des symptômes ?

Les rituels, la transe,... sont autant de chemins qui permettent de passer d’un monde à l’autre.

Atelier 2 / Du jour à la nuit
Au crépuscule, lorsque le jour laisse place à la nuit, un nouveau monde s’éveille, celui des rêves, mais aussi des cauchemars ou encore des angoisses. Il s’agit là d’un temps de séparation entre le temps de l’activité et celui du lâcher prise et du sommeil. Les berceuses, les chants, les histoires nous accompagnent pour entrer dans la nuit.

Quelles sont les inventions et les mécanismes psychiques en jeu dans ces moments d’entre deux aussi bien du côté des enfants, des adolescents que du côté des adultes ?

Atelier 3 / D’une langue à l’autre
Notre langue, ancrée dans une culture, nous structure et fait repère. Elle permet de dire les émotions, d’avoir recours à des métaphores propres et de nous accompagner dans nos relations aux autres. Nous ne disons pas les mêmes choses dans notre langue maternelle et dans une autre langue.
Nous réfléchirons à la question des langues, du plurilinguisme mais aussi à tout ce qui peut soutenir le passage d’une langue à l’autre. Notamment comment les interprètes dans leur rôle de médiateurs nous aide à construire un pont entre deux mondes mais aussi permettent de rendre explicite l’implicite, de travailler sur les malentendus.

Atelier 4 – Table ronde / D’un âge à l’autre
Nous nous arrêterons sur la traversée des âges, des bébés aux anciens, en passant par les adolescents, les adultes, les parents. Il s’agira d’aborder les questions autour de la naissance, de la mort, de ses différents passages et des rites qui les accompagnent.

Nous interrogerons la place des morts et des vivants mais aussi des différentes formes de transmissions. Comment rêve-t-on les bébés, comment se sépare-t-on aux différents moments de notre vie : à l’adolescence, à l’âge adulte mais aussi quand on perd un proche ?

Atelier 5 – Table ronde / Les traversées réelles
Les traversées, dans les épreuves qu’elles recouvrent, vont venir nous marquer. Simple marque ou traumatisme psychique, elles nous confrontent à la réalité dans ce qu’elle a de plus brut, de plus cru parfois.

Comment ce temps de l’exil, de la migration peut-il s’inscrire dans le corps, dans le psychisme ? Comment cela va pouvoir s’inscrire dans l’histoire des personnes ? Quelle place l’humanitaire, le sauvetage, l’accueil peut prendre dans ces histoires ? Quels outils nous permettent d’accueillir et sublimer ces expériences de l’extrême (carnet de voyage, art-thérapie, écriture, bande dessinée, dessin, musique...) ?

Atelier 6 / Accueillir, accompagner, soigner : les effets de la rencontre
Que faut-il traverser pour qu’il y ait rencontre ?
Nous réfléchirons à l’accueil, aux dispositifs existants et à inventer.

Par quoi sommes-nous traversés dans la rencontre ?
Il sera question du contretransfert culturel dans ses effets de fascination, de rejet, de réparation, d’amour… que l’on soit citoyen, bénévole, professionnel qu’il soit nommé thérapeute, sorcier, chamane, marabout…

Atelier 7 / Récits collectifs, récit de soi
Les mythes, les légendes, les histoires sont les fondements pour construire et soutenir un récit subjectif. Les récits collectifs amènent un ancrage dans notre culture et tout un système de repères et de codes.

Nous nous arrêterons sur les différentes formes de transmission – orales / écrites, conscientes / inconscientes.

Atelier 8 / Corps et culture
Corps parlant, corps souffrant, corps messager, corps symptôme, corps territoire, massages, tatouages, scarifications, piercings, vêtures.

Le corps est traversé par la culture, il nous donne à voir du réel. Comment recevons-nous les expressions du corps ? Comment écoute- t-on ce corps parlant, sa douleur, sa plainte qui résiste parfois à trouver une voie/voix ? Nous nous interrogerons aussi sur le fait d’être un corps et d’avoir un corps.

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